081011 Troisième essai fatal
Après augmentation de l'envergure et remplacement du moteur sur son ULM, Frédéric n'était pas le seul à être confiant sur la possibilité de vol de son prototype.
Equipé cette fois d'un moteur surpuissant de taille 40 à la place de son 20, il faudra être prudent en mettant les gaz. Contrôles
habituels effectués, je décolle de gauche à droite pour être face au vent qui souffle d’est. L’appareil accélère au fur et à mesure que je mets des gaz, bien
que freiné par l’herbe en raison de ses petites roues. Puis il décolle après avoir bien allongé. Un peu de mal à prendre de l’altitude, mais je passe bien le rideau de pins et la colline puis
file au dessus du vallon.
Au moment de tourner à gauche, c’est un peu laborieux et l’avion s’éloigne encore car il ne répond pas de suite à la commande. Je finis par tourner à gauche pour le ramener et vient virer au dessus des roseaux pour le poser devant nous.
A 2m50 du sol, au fur et à mesure, je tente de descendre malgré la rafale de vent, mais l’avion part sur la droite en direction du parking.
Je ne peux le contrer à gauche et dois remettre les gaz pour remonter au dessus des voitures et des arbres.
Le moteur
surpuissant répond et l’Ulm revient au dessus de nous en ligne droite à grande vitesse en flûtant de la profondeur. Impossible de prendre plus d’altitude malgré la remise des gaz vent
arrière. L’appareil plonge irrémédiablement. Alors je coupe les gaz. Le crash dans le pré en contrebas sera violent.
Frédéric est dégoûté; je le comprends.
La cause du crash provient de l'arrachement en vol du guignol de profondeur qui n'était pas solidement monté.